Au fil des décennies, l’industrie automobile a connu une évolution constante de ses technologies, y compris celles liées à la transmission des véhicules. L’une des tendances majeures des dernières années sur le marché français, est la banalisation des boîtes de vitesses automatisées, tandis que les boîtes mécaniques déclinent. Pour faire face à ce phénomène à l’issue inéluctable, une seule solution : se former.
Traditionnellement, la majorité des véhicules vendus en France étaient équipés de boîtes de vitesses mécaniques. Les conducteurs appréciaient le contrôle qu’elles offraient, ainsi que la possibilité de choisir précisément les rapports de vitesses pour une expérience de conduite personnalisée. Cependant, au cours des dernières années, les boîtes de vitesses automatisées ont gagné en popularité, au point de devenir la norme sur de nombreux modèles.
Écologie et économie, les maîtres mots de la boîte auto
Plusieurs facteurs ont contribué à la banalisation des boîtes de vitesses automatisées. Tout d’abord, les progrès technologiques ont permis de concevoir des transmissions automatisées plus fiables, réactives et économiques en carburant. Les conducteurs ont pu constater que les boîtes de vitesses automatisées offraient une expérience de conduite plus fluide.
De plus, les boîtes de vitesses automatisées ont été largement adoptées par les constructeurs en raison de leur efficacité énergétique. Ces transmissions sont généralement équipées de systèmes sophistiqués de gestion électronique, qui permettent de sélectionner automatiquement le rapport de vitesse optimal pour maximiser l’économie de carburant. Dans un contexte où les enjeux environnementaux sont de plus en plus préoccupants, cette caractéristique a été un argument de vente majeur.
Dorénavant, les fabricants répondant à la demande changeante du marché et aux nouvelles exigences environnementales en se concentrant davantage sur les boîtes de vitesses automatisées. Certaines marques ne proposent même plus d’options de boîtes mécaniques sur leurs modèles.
85% de boîtes automatisées parmi les véhicules neufs en 2030 ?
D’autres éléments pèsent dans la balance et poussent toujours plus vers l’automatisation des transmissions. Par exemple, pour les jeunes conducteurs, le prix du passage du permis B78 est moins cher que pour le permis B standard. L’écart de prix, à l’achat d’un véhicule, entre une boîte de vitesses automatisée et une boîte de vitesse mécanique, tend à se réduire. En 2021, d’après les informations de RTL, 54% des voitures neuves vendues en France étaient équipées d’une boîte automatisée, contre seulement 8% en 2004. En 2030, les prédictions de BFM TV indiquent que 85% des voitures neuves vendues seront dotées d’une transmission automatique. Les perspectives sont inexorables, plus encore lorsque l’on sait que les véhicules électriques et hybrides sont tous équipés de boîtes automatisées, et que l’Union européenne a amorcé la bascule progressive vers l’électrification du parc.
D’autre part, l’évolution de la transmission automobile a également un impact sur l’industrie automobile dans son ensemble. Les constructeurs automobiles doivent investir dans la recherche et le développement de nouvelles technologies de transmission, notamment les boîtes de vitesses automatisées à double embrayage et les transmissions à variation continue (CVT), afin de rester compétitifs sur le marché. Cette transition nécessite également des ajustements au niveau de la formation des techniciens de la Branche des Services de l’Automobile et de la Mobilité, qui doivent se familiariser avec les nouvelles technologies et les procédures spécifiques de maintenance.
Intervenir sur une boîte automatisée nécessite des connaissances spécifiques
« Si un professionnel a été formé sur les boîtes manuelles, il ne peut pas intervenir facilement sur une boîte auto, confirme Michaël Verchère, Concepteur Dispositif Formation au sein du GNFA. Le fonctionnement interne des deux boîtes de vitesses est complètement différent. Une boîte manuelle, ce sont des pignons qui s’entraînent les uns les autres, et c’est complètement mécanique. Une boîte de vitesses automatisée, elle peut être en partie mécanique, comme une boîte classique, mais les commandes sont hydrauliques, électriques et électroniques. »
La nécessité de se former est donc bien réelle, essentielle même, eu égard à l’évolution du marché. « En formation initiale, la majorité des jeunes sont formés sur des boîtes manuelles, ajoute Michaël Verchère. Car la réalité du terrain, c’est aussi que les établissements d’enseignement ne sont pas nécessairement équipés de véhicules avec boîtes automatisées. Il y a quelques carences dans ce domaine, que l’on peut reprendre grâce à la formation continue. Et les technologies de boîtes de vitesses ont tellement évolué ces dix dernières années, que même un professionnel qui aurait suivi une bonne formation il y a dix ans de cela, aujourd’hui, il peut être un peu perdu. »
« Il faut véritablement encourager les professionnels à remettre leurs compétences à jour concernant les boîtes de vitesses, insiste-t-il. Le parc neuf a beaucoup changé ces 4-5 dernières années, puis le parc de l’occasion suivra, et il faudra pouvoir intervenir ».
Les formations qu’il vous faut au GNFA
Le GNFA propose notamment deux formations qui favoriseront la montée en compétences rapide des apprenants :
- Maintenance des nouvelles boîtes de vitesses
- L’entretien des boîtes de vitesses robotisées et automatiques
Ces formations sont éligibles au dispositif Compétences Emplois 2023-2025, qui permet de bénéficier d’une prise en charge des coûts pédagogiques à hauteur de 100%, sans aucune avance de frais.
« Lorsque l’on effectue des révisions ou des entretiens de véhicules, on intervient aussi sur les boîtes de vitesses. Mais entre les boîtes mécaniques et automatisées, les méthodes de vidange sont complètement différentes, rappelle Michaël Verchère. Au cours d’une opération d’entretien, il peut y avoir un filtre de boîte de vitesses à changer, une crépine, … Même pour changer l’huile, ce ne sont pas les mêmes méthodes qui sont appliquées selon les transmissions. Il y a tout un tas de précautions à prendre lorsqu’on est amené à intervenir sur une boîte automatisée. Si les process ou recommandations ne sont pas suivis, cela peut provoquer des dégâts ».
En optant pour l’une des formations proposées par le GNFA, la mise à jour des compétences sera rapide et concrète. D’autant que la pratique occupe environ 80% du temps total dédié à la formation. L’avenir appartient aux boîtes de vitesses automatisées, se former reste le meilleur moyen pour pouvoir répondre aux évolutions du marché.
GNFA, former pour transformer