Amorcée il y a plusieurs mois par le biais du Parlement européen, la fin des véhicules thermiques neufs pour 2035 a été définitivement validée jeudi 27 octobre. Eurodéputés et Etats membres de l’Union Européenne sont parvenus à un accord sur le sujet. La transformation progressive du parc automobile, mais aussi, à plus long terme, de la Branche des Services de l’Automobile, est donc inéluctable.
Le 27 octobre 2022 restera donc une date historique dans l’histoire de l’industrie automobile. Ce jour marqué d’une croix blanche a confirmé le début de la fin pour l’ensemble des véhicules thermiques, qu’ils soient à moteur essence ou diesel, mais également hybrides. Dès 2035, la vente de ces modèles neufs sera purement et simplement interdite. Une première étape avait été franchie le 8 juin dernier, lorsque le Parlement européen avait approuvé le texte sur la régulation des émissions de CO2 au sein de l’industrie automobile.
Le plus grand défi de l’industrie automobile
La deuxième étape s’était concrétisée trois semaines plus tard, le 28 juin, à l’occasion du Conseil « environnement », et tout prend désormais corps depuis ce 27 octobre, soit un peu plus d’un an après la proposition d’ensemble émise en juillet 2021. Les objectifs fixés initialement étaient les suivants :
- D’ici à 2030, réduction des émissions de CO2 de 55% par rapport à 1990, pour ce qui concerne les voitures particulières et petits utilitaires ;
- Viser la neutralité climatique à l’horizon 2050, comme le prévoit le Plan vert pour l’Europe ;
- D’ici à 2035, réduction des émissions de CO2 de 100%, pour ce qui concerne les voitures particulières et petits utilitaires ;
- Autorisation des carburants synthétiques, dans le cas où ils sont climatiquement neutres.
Au gré des années, les objectifs seront potentiellement réévalués. « Clairvoyance européenne, cependant, avec deux étapes intermédiaires en 2025 et 2030, et l’introduction d’une clause de révision en 2026, a commenté Xavier Horent, Délégué Général de Mobilians. La Commission évaluera à cette date les progrès réalisés en vue d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de 100 % et la nécessité de revoir ces objectifs en tenant compte des évolutions technologiques, notamment en ce qui concerne les technologies hybrides rechargeables et l’importance d’une transition viable et socialement équitable. »
On constate que c’est toute l’industrie automobile qui doit affronter les mutations demandées pour atteindre les objectifs fixés. Les constructeurs ont bien évidemment déjà commencé leur transformation, mais beaucoup de travail reste encore à accomplir.
Les transformations passeront aussi par la formation
Il reste encore de nombreux points à éclaircir, comme la profusion des énergies renouvelables, des infrastructures abondantes, publiques et privées, en termes de recharge, … « Je ne vois pas aujourd’hui la classe moyenne capable d’acheter des voitures électriques à 30.000 euros », a lui fait remarquer Carlos Tavares, le Directeur Général du groupe Stellantis, interrogé par La Tribune.
🚙[#MÉTIERS] La décision 🇪🇺 du 27/10 confirme l’obligation que tout véhicule neuf vendu sur le marché 🇪🇺 dès 2035 soit «zéro émission»
— MOBILIANS (@mobiliansfr) October 28, 2022
Elle confirme les objectifs intermédiaires de la Commission (2025 -15 %, 2030 -55 % pour les 🚗 et -50 % pour les véhicules utilitaires légers)⬇️ pic.twitter.com/0vVFSvuC0C
A l’échelle de tous les professionnels de la Branche des Services de l’Automobile, cette décision de l’UE confirme un peu plus la nécessité de préparer demain. Les véhicules thermiques et hybrides continueront, bien après 2035, de nécessiter l’expertise de différents métiers, mais le parc automobile électrique va inexorablement prendre une nouvelle dimension.
Plus que jamais, la formation continue des professionnels revêt une grande importance, et le GNFA est déjà prêt à répondre à ces besoins au travers de son catalogue de formation. Le besoin de main d’oeuvre qualifiée est d’ores et déjà palpable dans l’industrie automobile, et le sera plus encore dans les années à venir.