Les 02 et 03 novembre dernier au Mans, s’est tenue la deuxième édition des Assises de l’Automobile organisée par Ouest-France, en collaboration avec l’Automobile Club de l’Ouest (ACO).
Constructeurs, équipementiers, politiques, économistes, et experts français et étrangers représentant les leaders de l’industrie ont participé à ce salon et animé l’événement sur le futur de l’automobile.
A cette occasion, débats, interviews, tables rondes et témoignages ont permis de porter un éclairage sur les défis majeurs de la filière automobile présents et à venir :
- la modification des habitudes de consommation
- l’urgence de la transition énergétique
- le développement de la conduite assistée
Horizon 2035 : comment se profile l’avenir de l’automobile françaisE ?
La digitalisation et le véhicule électrique et hybride ont bien entendu tenu une place centrale dans ces débats. La digitalisation des services et l’objectif à l’horizon 2035 d’un parc de véhicules particuliers neufs 100% électrique a guidé l’ensemble des échanges et a permis de mettre en exergue leurs futurs impacts sur le secteur automobile.
Filière amont : des changements en profondeur fulgurants
Les évolutions technologiques et industrielles modifieront en profondeur la filière amont. Les constructeurs sont en train de basculer sur la production de véhicules électriques. Celle-ci implique nécessairement une diminution de l’activité industrielle et la nécessité pour les constructeurs de s’adapter en développant de nouvelles connaissances techniques. Le défi est immense. Comme le rappelle Luc CHATEL, ancien Secrétaire d’État chargé de l’Industrie et de la Consommation,
« Comment la France, qui a inventé l'automobile, pourrait se faire une place dans le futur de l’automobile ? »
Luc CHATEL
Les constructeurs s’emploient déjà à restructurer leurs activités en lançant des projets d’internalisation des activités de production de batteries et des partenariats pour industrialiser des batteries en Europe.
Filière aval : les services de l’après-vente à un carrefour d’innovation
Côté filière aval, la transition énergétique met également les métiers de la branche sous tension. Ce pourrait être 30 % d’activité en moins pour les ateliers. Une vingtaine de métiers de l’après-vente souffrent déjà du manque de recrutement. On peut néanmoins relativiser ces effets dans le temps. Les véhicules thermiques déjà construits circuleront certainement au-delà de 2035. Ce qui permettrait d’étendre la durée de vie des activités liées au thermique jusqu’en 2040.
Toutefois, ces changements offrent aux services de l’après-vente de formidables opportunités en termes de développement de nouvelles activités. Il convient alors de s’adapter et de développer de nouveaux services pour la mobilité.
Retour d'expert sur les Assises de l'automobile
Le GNFA s’efforce depuis 45 ans de fournir des formations qui coïncident avec les évolutions technologiques et les besoins en compétences des services de l’automobile. L’expert de marché du GNFA s’est rendu aux Assises de l’automobile et a assisté aux échanges. Les défis mis en évidence lors des Assises confirment l’expertise du GNFA et démontrent sa capacité à anticiper les évolutions des services de l’automobile. Nous vous proposons de découvrir la synthèse des échanges auxquels notre expert a assisté et de débriefer les priorités à venir pour la branche.
Saisir les nouvelles opportunités qui s’offrent aux services de la vente et de l’après-vente
S’adapter aux nouvelles habitudes du consommateur
Les modes de consommation évoluent d’une part au rythme du digital et d’autre part en fonction des priorités sociales et économiques. La voiture n’est plus un bien de propriété, mais davantage un bien de consommation. Les offres de location type Location avec Option d’Achat (LOA) ou encore Location Longue Durée (LDD) et les services associés comme l’entretien sont en forte progression. Dans cette perspective, les arguments de vente changent. Les commerciaux doivent acquérir les connaissances utiles à la vente en location et maîtriser les sujets importants qui préoccupent le particulier ou le professionnel : la fiscalité, l’amortissement, les loyer déductibles…
Rassurer les clients sur l’achat de véhicules électriques
Le métier de vendeur sera amené à évoluer considérablement. Les vendeurs ont besoin de développer de nouvelles expertises sur le sujet pour aiguiller le client et l’accompagner dans la phase découverte du véhicule. De nombreuses interrogations encore freinent l’achat de véhicules électriques notamment l’autonomie, les lieux et la durée des recharges. Les vendeurs doivent apprendre à rassurer le client pour faciliter le passage à l’électrique.
Apprendre à vendre en ligne
La digitalisation impose des changements drastiques aux modes de distribution actuels : nouveaux concepts de concession, multiplication des présentations éphémères et virtuelles. Le commerce automobile évolue progressivement de la vente physique vers un parcours client 100 % en ligne. Dans ce contexte, la réalité virtuelle jouera un rôle capital pour le commerce automobile. Il est important de maîtriser les spécificités de la vente à distance pour miser sur la combinaison des deux formats, physique et digital.
LE GNFA : un partenaire de choix pour appréhender les évolutions de la branche des services de l’automobile
Depuis 45 ans le GNFA accompagne les professionnels de la branche des services de l’automobile dans les évolutions de leur métier. Le GNFA consacre aux vendeurs automobiles des formations dédiées aux pratiques commerciales correspondant aux tendances du marché.
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Le passage au 100 % véhicules électriques : de nouvelles compétences pour les métiers de la maintenance
A l’horizon 2035 , l’après-vente sera pleinement impacté par le 100% VE. Le parc automobile français pourrait compter jusqu’à 15 millions de véhicules électriques d’ici 2040. Les métiers de technicien automobile sont également amenés à s’adapter.
Développer des compétences en matière de packs batterie
Le passage au véhicule électrique aura pour effet principal de recentrer l’activité des ateliers autour des interventions sur les packs batterie. En plus de diminuer les émissions de gaz polluants, la voiture électrique présente l’avantage de participer à la réduction des déchets. En cas de panne de la batterie, il n’est pas nécessaire de remplacer la batterie entière, il suffit uniquement de changer ses éléments défectueux pour la remettre en état.
Ces interventions nécessitent néanmoins, des compétences particulières. En effet, le danger est permanent car il n’est pas possible de mettre hors tension une batterie. Par conséquent, tout salarié intervenant sur ces packs batteries doit connaître et respecter les précautions à prendre, les outillages à utiliser et les procédures à suivre. Les interventions sur les packs batteries des VE/VH nécessitent une habilitation spécifique en plus de l’habilitation classique.
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Pérenniser le développement de la conduite autonome
Pour beaucoup, le passage au tout électrique a sonné comme un changement de priorité : un abandon des programmes de développement des systèmes d’aide à la conduite au profit des véhicules électriques et hybrides. Il semble qu’au contraire, le développement du VE ne freine pas le développement des ADAS et du véhicule autonome. Les constructeurs et équipementiers poursuivent leur R&D. Les activités sur le calibrage des ADAS sont de plus en plus répandues dans les ateliers.
Hydrogène : vers un mix énergétique et une polarisation de la mobilité
Les constructeurs sont plutôt partis sur le véhicule électrique pour les véhicules particuliers, dans un souci de rationaliser leurs investissements. Mais pour la mobilité lourde (utilitaires, bus, autocars, camions, engins de TP, agricoles, trains et bateaux) le mixe énergétique sera certainement la solution privilégiée notamment avec l’hydrogène et le gaz naturels (GNV).
Différents projets sur l’hydrogène voient le jour sur tout le territoire national. Cette filière est particulièrement adaptée pour les entreprises. Pour favoriser l’usage de l’hydrogène dans les entreprises. Le TCO (coût d’utilisation pour les entreprises « Total Cost of Ownership ») sera très proche entre hydrogène et thermique. C’est une donnée importante pour le développement des véhicules hydrogène dans les entreprises privées.